HISTOIRE DE LA VILLE
C’est un village accueillant, tranquille, industrieux, un village où tout le monde se connaît et où il fait bon vivre. A l’ombre de son clocher, une vierge, le front ceint d’or, souhaite la bienvenue à tous ses visiteurs, les bras tendus à leur rencontre.
Les Gallo-romains, ses premiers défricheurs, l’avaient placé un peu plus au Nord-Est de son emplacement actuel, au lieu que notre cadastre moderne appelle Les Hauts Champs. Ils l’appelèrent Harris Villae. Les moines évangélisateurs qui leur firent suite lui préférèrent Sancta Maria ad Quercus qui, au fil des ans, évolua avec la langue parlée en Sancta Maria a chenes puis Sainte Marie a chênes pour devenir enfin, à la Renaissance, Sainte Marie aux chênes.
A la Révolution on l’amputa un moment du «Sainte» mais le mot lui fut rendu sous l’Empire pour rester définitivement le Sainte Marie aux Chênes que nous connaissons aujourd’hui. Seule concession au latin originel, le nom des habitants : Quercussiens
(de Quercus = chêne).
L’Histoire de Ste Marie est riche et ancienne. Si les traces de ses fondateurs ont à peu près disparu, demeurent, encore visibles aujourd’hui, les vestiges des voies qu’ils ont construites et sur lesquelles ont défilé leurs légions. Aux premiers siècles de notre ère les missionnaires de St Clément leur emboîtèrent le pas en messagers du christianisme. Attila s’invita en 451 et ses cavaliers semèrent ruines et désolation jusqu’à Metz qui subit le feu.
Si les traces de sa période médiévale sont rares, nombreux par contre sont les témoignages sur les misères de la guerre de Trente Ans qu’eut à subir le plateau messin. 1635 en particulier, quand les féroces Suédois aidés de leurs acolytes Croates mirent la contrée à feu et à sang. Longtemps dans les chaumières on commenta ces tristes événements.
Dès lors l’enchaînement infernal des conflits qui atteignirent le village fut continu :
- 1789, la grande Révolution avec son cortège de dénonciations, spoliations, déportations et parfois exécutions.
- 1813, la retraite des armées napoléoniennes et l’occupation du village par les Hessois et les Cosaques dont les réquisitions laissèrent les habitants exsangues.
- 1870, la terrible bataille du 18 août et ses 30 000 combattants tués et blessés, les innocentes victimes des épidémies qui furent la conséquence de ce massacre (40 aux dires du maire de l’époque), la douloureuse annexion qui suivit la défaite.
- 1914-18, l’omniprésence autoritaire et intransigeante des armées allemandes, les restrictions, les innombrables épreuves infligées à la population, les morts de la guerre (les registres de la commune en citent 38).
- 1940-44, la débâcle et ses drames, la seconde annexion, les rigueurs d’un régime impitoyable, le tribut payé pour la libération.
La liste des épreuves est longue, mais Ste Marie eut aussi des années fastes.
La découverte, à la fin du XIXème siècle, sous le ban du village, d’un important gisement de minerai de fer fit sa fortune. Deux mines, Ste Marie et Ida s’en partagèrent la juteuse exploitation. La grande industrie sidérurgique de la Lorraine du XXème siècle est née de cette minette dont Ste Marie fut l’un de ses plus importants pourvoyeurs.
Pour répondre aux besoins de main-d’œuvre nécessaire à son extraction, des travailleurs de toute l’Europe affluèrent. Cette immigration fut la seconde richesse du village. D’Italie, de Pologne, d’Europe centrale, d’Afrique, des populations arrivèrent par familles entières. Ils nous offraient leurs muscles, leur culture et leur amitié. Sainte Marie aux Chênes sut les accueillir et s’est ainsi enrichi d’une importante population.
De ces deux trésors qui firent sa fortune, le fer et l’immigration, seul le second nous est resté. Entraînées par l’effondrement de la sidérurgie, les mines ont fermé en 1971 et 1972. Il n’y a plus de fer… Mais les mineurs et leurs familles, eux, sont restés. Ils sont aujourd’hui d’authentiques Quercussiens. Des 300 habitants que comptait le village avant l’aventure du fer ils sont aujourd’hui près de 3600 et les patronymes qui s’y rencontrent trahissent pour beaucoup leur origine lointaine.
Les carreaux des mines sont devenus des zones industrielles et commerciales où s’affairent de nombreuses entreprises. Elles sont desservies par les grands axes autoroutiers Ouest-Est et Nord-sud européens. Des surfaces attendent encore les industriels à la recherche d’espaces propices et de main-d’œuvre qualifiée et consciencieuse. Fidèle à sa tradition, Sainte Marie aux Chênes est prêt à les accueillir.
Évolution de la population (INSEE)
Au 01er janvier 2022: 4 411 habitants
Au 1er janvier 2021: 4 350 habitants
Au 1er janvier 2020: 4 275 habitants
Au 1er janvier 2019: 4 203 habitants
Au 1er janvier 2018: 4166 habitants
Au 1er janvier 2017: 4155 habitants
Au 1er janvier 2016 : 4083 habitants
Au 1er janvier 2015 : 4013 habitants
Au 1er janvier 2014 : 3947 habitants
Au 1er janvier 2013 : 3840 habitants
Au 1er janvier 2012 : 3676 habitants
Historique des maires
2020 – Lamarque Sylvie
2014 – Watrin Roger
1974 – Klammers Marcel
1965 – Revenu Ernest
1959 – Brasme Jules
1944 – Houpert Jean
1943 – Hirt (Allem.)
1942 – Gasser Joseph (Allem.)
1937 – Houpert Jean
1927 – Domptail Aimé
1919 – Guillot Théodule
1909 – Förger (Directeur de la Mine de Sainte Marie (Allem.)
1871 – Louis Charles
1865 – Lapointe Charles
1863 – Gille Sébastien
1821 – Berthelemp Jean-Charles (Décédé les 30.11.1862 à 74 ans ½ - Chevalier de la Légion d’ Honneur)
1815 – Mathieu Joseph-Pierre
1815 – Huguet Nicolas-Sébastien
1811 – Mathieu Joseph-Pierre
1807 – Lethueur-de-Fresnois Nicolas
1804 – François Jean-Baptiste
1801 – Mercier Joseph-Léon
1798 – Geny Henri
1797 – Labriet Maurice
1796 – Cuny François
1795 – Drouot Jean
1793 – Colmar Jacques
Contacts
Mairie
2 Place François Mitterrand
57 255 Sainte Marie aux Chênes
Tél. 03 87 61 91 01
mairie@saintemarieauxchenes.fr
Horaires d'ouverture :
Du Lundi au Vendredi :
7h30-12h et 13h30-17h